lundi 1 février 2016

Dix heures de sommeil et vingt-huit repas par jour.

Depuis deux semaines, je pourrais à peu près résumer mes journées en deux sensations : la fatigue et la faim.

Pour la fatigue, je m'y attendais un peu, mais pas à ce point. Je dors dix heures par nuit et ça me permet grosso modo de tenir le coup jusqu'à 18h, et ensuite le reste de la journée ressemble à un gros coup de barre.
C'est même pas cette sensation qu'on a accumulé du sommeil en retard, qu'il faut tenir le coup jusqu'à la fin de la semaine et qu'après une bonne grasse mat' tout reviendra dans l'ordre.
Je commence la journée en forme (après dix heures de sommeil, bon, c'est un minimum quand même), mais petit à petit mes réserves s'épuisent et à 18h mon seul but dans la vie c'est de retrouver mon lit. Et ça recommence tous les jours, dans la joie et l'allégresse.

Pour mon estomac, je m'attendais à des nausées. J'en ai, mais rien de catastrophique, c'est même plutôt rassurant (ha bonjour la logique) d'avoir une "preuve" que quelque chose se passe (il reste un mois avant la première échographie, je suis pas sûre que je vais survivre à tout ce suspens).
Exceptées quelques fois où les nausées m'ont fait considérer les toilettes comme un point de chute acceptable pendant quelques minutes, ça reste plutôt de l'ordre de la sensation pas vraiment agréable, donc c'est pas handicapant.

Par contre, je ne m'attendais pas à mourir de faim toutes les deux heures.
Quand je dis mourir de faim toutes les deux heures, c'est-à-dire que mon estomac crie famine comme si j'avais raté les quatre derniers repas, limite il faut augmenter le son de la télé parce que mon ventre lui fait de la concurrence. 
J'ai pas la sensation de début de faim "ha tiens c'est bientôt l'heure de manger", je passe direct de "ça va au poil" (ça va au poil avec de légères nausées, entendons-nous bien) à "il me faut de la nourrituuuure haaaaa je vais mouriiiiir nourris-moi pourquoi tu me fais çaaaaaaaa" (ceci étant un cri du coeur de mon estomac, évidemment).
La légère problématique c'est qu'avec les nausées et la sensation de faim trop intense (toi aussi quand tu as vraiment vraiment faim ça te file la gerbe ou pas ?), il faut que je me nourrisse le plus vite possible, mais pas avec n'importe quel aliment, faut pas déconner (autant dire que tout ce qui est vert arrive pas souvent en tête du classement, par contre les Pitchs sont pas mal placés).

Enfin l'un dans l'autre j'ai pas vraiment à me plaindre, disons.


dimanche 17 janvier 2016

Le fromage de chèvre.

J'ai eu un peu l'impression de me faire arnaquer quand le médecin m'a confirmé qu'il valait mieux que j'évite la bûchette de chèvre (une de mes passions dans la vie) et la viande crue (je suis pas très émoustillée par le carpaccio, mais les steaks je les mange saignant ou je les mange pas).
J'avais vaguement entendu parler de nourriture à éviter pendant la grossesse, mais je m'étais dit quelque chose du genre "t'façon je mange pas de sushi". Quand la bonne nouvelle est arrivée je suis allée poser la question à Google, mais vu le nombre de restrictions j'ai classé les gens qui rédigeaient les articles sur la nourriture à éviter dans la catégorie parano et j'ai décidé d'attendre l'avis de mon médecin.
Et finalement, deuil de bûchette de chèvre et de steak haché pendant trois saisons. C'est triste.


Par contre avoir refilé la corvée de litière à F. me traumatise pas plus que ça.

Une clef plate.

J'avais prévu le truc pour annoncer à F. qu'il allait devenir papa un livre.
 

Je voulais rentrer le soir avec le courrier et lui dire qu'il avait reçu un colis, puis lui tendre le carton d'Amazon et laisser faire.

J'ai été un peu déçue quand à "tu as reçu un colis" il a répondu "ha génial, je l'attendais !" et qu'il m'a expliqué qu'il avait commandé une clef plate.
J'ai été sacrément patiente en attendant qu'il finisse ce qu'il faisait pour déballer la fameuse clef plate, mais vraiment il mettait trop de temps alors j'ai tenté un "mais tu peux me montrer à quoi ça ressemble une clef plate ? Ça me dit rien." (Il a osé essayer de m'expliquer que c'était comme une clef à molette, sans la molette, avant d'ouvrir !)
Il a finalement attrapé le colis, il l'a ouvert, a découvert le livre, et a dit à peu près "c'est quoi ça ? Quelqu'un me fait une blague ?"

Bon, on repassera pour la technique révolutionnaire d'annonce de bonne nouvelle, mais après lui avoir pointé du doigt les mots "devenez papa" sur la couverture, il a ENFIN eu le petit éclair de génie nécessaire (un vendredi soir à 19h, les neurones ne sont plus très vifs).

Voilà, on est deux à savoir.

samedi 16 janvier 2016

Un trait et demi.

J'ai attendu religieusement les trois minutes, comme c'était écrit dans le mode d'emploi. Et puis j'ai regardé. Il y avait un trait et demi.
J'ai repris le mode d'emploi, j'ai tout bien relu. Un trait, c'est négatif. Deux traits, c'est positif. Un trait et demi, c'est pas dit.
Je suis allée sur Google, c'était pas dit.

Qu'est-ce que je fais ? Je vais pas me repointer à la pharmacie au bout de quinze minutes.

Mais j'ai des courses à faire avant d'aller travailler, y'en aura peut-être au magasin.
2,50€ au rayon parapharmacie du supermarché.
Et cette fois-ci, j'utilise un bol (un des instants les plus glamours de ma vie), parce que sérieusement, qui est capable de faire pipi pendant dix secondes deux fois en l'espace de deux heures ? (Un indice chez vous : pas moi.)

J'ai attendu religieusement les cinq minutes (il faudrait se mettre d'accord sur les modes d'emploi, franchement). Et puis j'ai regardé. Il y avait deux traits.